En ce beau jour de la Communauté Française, ce 27.9.2007, à l'aube de mes 100 ans, je vous ai quittés pour rejoindre André mon petit mari avec qui j'ai eu une vie heureuse durant 62 années de vie terrestre.

Je ne regrette qu'une chose : maintenant que nous voici réunis, je ne pourrai plus vous recevoir à dîner dans ma belle maison de Beignée. Vous souvenez-vous de ces réunions ?

J'aimais me voir entourée de toute ma famille au cours des réunions joyeuses qu'elle organisait. Et du moment que vous étiez de ma famille, je vous aimais de tout mon cœur et je vous pardonnais tout, même vos plus gros défauts.

Quant aux amis et connaissances, et aux personnes que je côtoyais, j'avais toujours un préjugé favorable, un mot aimable. Vous l'avouerais-je ? J'ai toujours rêvé d'un monde où tous vivraient heureux, avec les moyens de satisfaire leurs besoins essentiels, et pas sans cesse préoccupés de ce qu'il y avait dans l'assiette de son voisin.

Vous avouerais-je que je me fichais pas mal de l'argent au point que je ne me suis jamais préoccupée de ce qu'il y avait sur mes comptes en Banque ? André, puis mon fils Guy, se préoccupaient de ces problèmes et ils m'importunaient quand ils essayaient de me rendre des comptes.

C'est vrai que Dieu m'a permis de vivre très longtemps. En plus, il m'a fait naître dans une famille chaleureuse et mon entourage m'aimait bien.

En fait, j'ai été heureuse, mais depuis deux ans mes accrocs de santé ne me permettaient plus d'apprécier la vie.

Merci à Dieu de m'accueillir là où il n'y a ni pleur ni grincement de dents.

Geneviève Piret La Louvière 20.7.1910, † Uccle 27.9.2007

Souvenez-vous de moi de temps à autre, et, mais oui bien sûr, dans vos prières.